Construction de 23 logements intermédiaires et 5 logements individuels – ZAC Champ de Manoeuvre, Nantes (44)
La résidence NIDEA s’inscrit dans la ZAC Champ de Manœuvre située sur la zone dénommée Bois Sauvage. Le projet occupe un site singulier habité par une végétation sauvage, bordé d’une haie centenaire de chênes et d’une future promenade généreusement végétale et piétonne. Il est vierge de toutes construction. Au Sud-Est, la rue René Rivet, longe à la fois l’îlot et le Groupe Scolaire Germaine Tillion.
L’implantation des différentes parties du programme se fait dans le sens parallèle à la haie centenaire et à la rue René Rivet, axes structurants du site. Les différentes parties du programme s’organisent en volumétrie étagée de part et d’autre du cœur d’îlot. Ainsi la transition depuis la rue gradue les échelles de lecture, minimise la verticalité de l’ouvrage et adoucit le rapport à l’environnement.Le projet se compose de : la bande de maisons individuelles en premier plan et le linéaire de logements intermédiaires , décomposé en 2 parties par une faille, en second plan. Cette faille marque l’entrée du bâtiment.
Les gabarits fractionnés en une succession de volumes permettent l’inclusion de la végétation existante à la composition bâtie. La majorité des arbres hautes tiges existants est préservée, soit 4 en cœur d’îlot, 1 à l’angle Sud et la haie d’arbre centenaire à la limite Ouest. La singularité du projet se dessine par cette alternance de volumes de hauteurs différentes. Cette écriture complexifie les rapports entre les différentes parties du programme, pour assurer une réelle mixité mais aussi pour installer de la vie à travers une certaine générosité spatiale.
En vue de qualifier l’espace de vie dans l’habitat social en locatif ou en accession, le projet porte une attention particulière au rapport entre l’intérieur et l’extérieur. Dans le cadre de ce projet, préservant un cœur d’îlot végétal, la question prend toute sa valeur. Notre proposition traite du ‘vivre ensemble’ en élargissant les capacités d’usage, en qualifiant les espaces pour les transformer en lieux de vie selon le désir des futurs habitants. Les espaces privatifs appelés « seuils » qui sont des lieux de transition extérieurs situés devant les entrées des logements créent l’étagement des limites entre public et privé, le rapport au sol, le tissage des vues proches et lointaines. Ce dispositif architectural permet de susciter du lien et donc de « voisiner » au fil des saisons. L’aménagement paysager de l’îlot permet d’accompagner ces espaces de transition qui sont des coursives végétales, par un paysage vallonné qui met en valeur leur effet « ponton » et, là aussi, de conserver les arbres existants.
Le système constructif en prémur a été choisi pour assurer une intervention respectueuse de l’environnement existant dans un site contraint. Une lasure teinte béton a été appliquée dans l’objectif de garantir la pérennité de l’ouvrage. Les menuiseries extérieures en bois soulignent le choix de grandes ouvertures, tout en orientant le regard depuis l’intérieur des logements vers le paysage arboré.